mardi 29 juillet 2008

Mon livre

(en construction)

Cotonou, je te quitte



Illustration réalisée pour le Centre culturel français de Cotonou.
http://www.ccfcotonou.net/

lundi 28 juillet 2008

Un bel été



... je vous souhaite à tous un bel été... je poursuis aussi ma route, et promets de vous donner des nouvelles encore, en mettant à jour les derniers papiers.

A très bientôt !
Karine

Le Grand Retour

CTS. Compagnie bunker. Un char d'assaut. Avec ses vitres teintées, son moteur rugissant, son pare-buffle j'avais au plus profond de moi prié un dieu que je connaissais pas. Un car accaparé par des nigérians furieusement sauvages. Je n'en revenais pas. J'étais choqué au plus profond de moi. Les gens se piétinaient, se bousculaient. Le jour était en train de poindre. Je perdais patience devant toute cette dispersion et négligence humaine. Nous nous regardions avec Hector indignés. Le mot est faible. Je ne porte aucun jugement de culture à ces hommes et femmes rencontrés aujourd'hui mais j'ai peur devant tant d'agressivité, de sauvagerie, de barbarie. Le chaos continue dans le bus. On palabre. On crie. On s'égosille pour recouvrir le verbe du voisin. On s'agite pour trouver sa place. Le blanc. Le blanc. Voilà comment je suis appelée parmi cette bande de mâles inintelligibles et violents qui m'entoure. Les cinq femmes présentes ne sont pas mieux. Hector est là. J'inspire. J'expire. Je voulais descendre. Partir. Le car démarre par saccades pour s'élancer furieusement sur la piste. Je m'enfonce dans le siège pour disparaître. J'ai peur. On roule vite. Trop vite. Son klaxon intempestif jette à tout va des notes de playstation. Un frisson me parcourt le dos. Je faisais partie d'un mauvais film. Babel ou une prise en otage d'un car blindé par des rebelles. Rester en paix.

... a suivre d'ici une petite heure... !

dimanche 13 juillet 2008

Le Grand voyage

Je vous écris d'un (autre) pays lointain : le pays de Thomas Sankara, celui des hommes intégres : le Burkina Faso.

Je profite des chaudes rues de Ouaga, de ces 6 mètres dorés (c'est ainsi que l'on nomme les rues ici), et de l'espace culturel Napam Beogo qui nous a chaleureusement accueilli ces derniers jours, pour vous écrire.

Une coupure, une bouffée d'air... laisser dans sa poche Cotonou la polluée et la grise pour Ouaga la paisible, l'ocre. Ahh ! Que de bonheur ! Partir. Partir pour un grand voyage. Un grand voyage que nous n'avions pas vraiment préparé. Je dis NOUS car cette aventure au Burkina nous l'avions rêvé à deux, Hector et moi. Autour d'un carnet de voyage à quatre mains. C'est ainsi que nous sommes partis ce mercredi 9 juillet, avec crayons taillés, aquarelle, encre de chine et carnets de croquis. Partir pour dessiner ou comment se faire rencontrer deux cultures graphiques et humaines.

J'ai bien cru que nous ne partirions jamais ! Je revois encore Hector et Thierry sourirent devant mon impatience, alors que déjà en retard pour prendre le bus à Ganhi, le pneu de la voiture de Thierry a crevé... Arrivés tant bien que mal à la gare routière non sans trop de retard... nous nous annoncons un retard de 3h !! Le bus était resté dans un embouteillage à Lagos au Nigéria... Nous partirons 8h heures plus tard, à 4h du matin, une flag dans le ventre et des cernes sous les yeux. Voilà l'Afrique, ... et son "imprévisible" ponctualité !!



très bientot la suite !!